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Publié le par sauvons l'écologie politique

La décision des Verts de Rennes de partir en liste autonome pour les municipales de 2008 n’est pas partagée par la majorité des élus Verts rennais.
Au-delà de ses conséquences sur la politique rennaise, des élus Verts de Rennes Métropole et de la région Bretagne s’inquiètent de cette décision qui met à mal des années de travail avec le  PS pour ancrer l’écologie dans tous les domaines des politiques publiques territoriales.

Dépasser les clivages, porter l’écologie politique au sein d’une gauche plus sociale et plus solidaire, tel est le but de cet appel. Les enjeux écologiques, économiques et sociaux sont trop importants et ne méritent pas d’être réduits à une stratégie où chacun compte ses voix.

Portons l’écologie politique

Le dérèglement climatique (ouragans, inondations, incendies, canicules), la raréfaction des matières premières non renouvelables, et leurs conséquences humaines : famines, migrations, guerres, demandent des réponses urgentes.

Acteurs principaux de l’écologie politique, les Verts avaient su faire les diagnostics, les pronostics, avancer l’explication globale qui remettait en cause le système de production, de consommation et de fonctionnement politique. Ils avaient su provoquer une prise de conscience, et agir, malgré railleries et scepticisme. Grâce à eux en partie, la donne a changé et ils ne sont plus les seuls maintenant à relever les défis gigantesques auxquels les sociétés sont confrontées. Mais ce n’est pas en s’enfermant dans des clivages désormais vieillis que leur mouvement peut continuer : leur organisation est devenue stérile, leur fonctionnement groupusculaire. Dans son état actuel, le parti des Verts est suicidaire.

La droite de Nicolas Sarkozy, après le Grenelle de l’environnement, imposera certainement quelques réponses aux peurs des citoyens. Mais on voit déjà que, surfant sur l’émotion et servant au passage de puissants intérêts privés, écornant la démocratie et reportant la charge des actions et de leur financement sur les collectivités locales, ces réponses ne remettront pas en cause un système productiviste qui pille et détruit la planète, et détruit aussi le lien social. Nous n’avons rien à attendre de ce qui sera le plus probablement une imposture.

Il est nécessaire qu’une gauche rassemblée et forte sache prendre en charge la tâche immense de conduire les changements inéluctables de nos modes de vie en lançant un développement radicalement nouveau. Celui-ci, des régions au monde entier, pourra seul promouvoir l’égalité et la solidarité entre les citoyens, sauvant par là même la démocratie.

 Toutes les bonnes volontés qui voudront s’unir seront bienvenues pour mener les politiques vigoureuses nécessaires à ces transformations. Mais rien ne pourra se faire avec les mouvements politiques qui se contentent de protester en discourant d’abondance, rassemblant les mécontents, tout se gardant bien de mettre les mains dans l’action.

C’est justement l’action qui est nécessaire. Réfléchissons-y ensemble, et mettons-nous à l’œuvre.
H. L G

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